« En fait un acte en soi il est pas radical ou pas radical, il est pas révolutionnaire ou réactionnaire, c’est la personne, le groupe d’individu·e·x qui va utiliser cet acte, qui va le rendre ou pas subversif, révolutionnaire ou pas. Donc ce qui est appelé une radicalité c’est revenir à des essentiels quoi. »

« Comme par exemple le fait que l’état ne protège pas ses citoyens. Comme par exemple le fait que y’a des possédant·e·x·s, qui ont pas une volonté explicite ou malveillante d’aller faire les poches de tout le monde, mais qui font parti d’un système d’exploitation, dans lequel iels ont une position dominante, qui les amène à exploiter l’ensemble des personnes qui travaillent ou pas. »

« Ma pensée politique a évolué, ça veut pas forcément dire que j’ai ou pas utilisé des nouveaux gestes dans mon répertoire politique, ça veut juste dire que dans ma façon d’appréhender le monde y’a des mythes qui se sont effondrés dans mon psychisme, ça veut pas dire que j’ai raison mais ça veut dire que c’est comme ça que je les ai perçu. »

« On attend plus que le syndicat dise il faut faire grève pour faire grève, donc iels fonts des grèves sauvage dans leurs usines. On attend pas que le parti dise que c’est le moment pour foutre le bordel. On attend pas les élections pour que ça change. Et c’est ici et maintenant essayer de gagner au maximum, des choses concrètement.»

« L’émeute, j’pense c’est bien de commencer par les sentiments, et par le sensible. Parce que souvent dans le discours politique il est évacué, et c’est aussi pour ça que l’autonomie elle est encore assez magique.C’est qu’elle replace aussi le sensible, les émotions, le soin etc, au cœur des luttes là où les autres mouvements politiques veulent pas trop le faire, ont un côté plus bourrin. C’est un moment où tout d’un coup l’État a pas de prise, est démuni, n’arrive pas à rependre le contrôle d’un endroit. C’est un moment où les gens ne sont pas entrain d’être violents les uns contre les autres. C’est juste un moment de résistance forte où y'a des gestes offensifs ou défensifs selon la temporalité. »

« Au sens politique, j’imagine que l’émeute c’est, en fait dans l’échelle d’une révolution, il faut passer par des émeutes pour que quand les émeutes se généralisent, ça devienne une insurrection et que quand l’insurrection réussit à entamer une bascule elle devient une révolution. »

«Iels venaient avec des sacs de marteaux, qu’iels rediffusent dans leurs manifs lycéennes et étudiantes en mode “prenez les marteaux” et “prenez cette cagoule” et qui du coup qui incitent les gens à faire des actions vraiment totalement golri.»

«Les groupes s’organisent pour animer un espace qui s’appelle le cortège de tête, dans lequel y se disent “on va fixer des objectifs politiques très clairs” qui généralement vu du point de vue adverse sont juste de la casse mais d’un point de vue situé c’est plus des actions politiques qui visent à développer un vocabulaire finalement quoi, une pratique.»

«Quelque part, finalement les cortèges de tête, ça serait un espace, de politisation tu vois où genre t’as accès à l’autonomie parce que finalement tu vas dans le cortège de tête, donc t’es exposé·e·x à cette forme d’autonomie.»

« Là en étant à la tête de la manif, t’agrèges beaucoup plus de monde déjà parce que t’es visible, toutes les personnes qui trouvent ça un peu fun vont venir dans ce cortège de tête et ça fait des cortège de tête immenses à plusieurs milliers de personnes, dans des villes comme Rennes ou Paris.»

Autonomie !

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